Le premier seigneur de Seugy dont nous ayons connaissance est Thibault, chevalier de Seugy, nommé en 1221 par Jean, dernier comte de Beaumont, comme son exécuteur testamentaire.
Sont mentionnés ensuite, dans les écrits de l’Abbé Loisel, des seigneurs qui sont parfois des descendants mais aussi et souvent, des exécuteurs testamentaires :
Thomas avec son fils Jean peu avant 1224 ; le premier est cité comme étant au nombre de ceux qui tenaient des fiefs du roi dans le comté de Beaumont,
en 1249, un chevalier Thibault de Seugy, marié avec la veuve d’Eudes de Champagne,
Pierre de Seugy qui donne à l’église de Senlis 5 deniers de cens sur sa maison de Viarmes pour le repos de l’âme de Berthe sa belle-mère.
Au 14e siècle, on trouve trace de Guy de Seugy chevalier, ayant des cens à Gonesse (vers 1340) et de Marie la Bouteillère de Senlis, qui s’intitule dame de Seugy et de Baillon (1376).
Ces premiers seigneurs sont alliés à la noblesse du voisinage (Champagne, Luzarches, Roquemont etc.). La succession des nobles chevaliers s’arrête là.
À partir du 16e siècle, le village est aux mains de la noblesse de robe et y resta jusqu’à la Révolution. Les maîtres des lieux (qui n’occupent pas forcément leur domaine, ayant des charges à Paris) sont alors de grands fonctionnaires royaux (membres, voire Président du Parlement de Paris, Président de la Cour des Aides, 1er Président de Bordeaux, Maîtres des Requêtes, Président au Grand Conseil du Roi, Prévôt des Marchands).
Ils sont principalement membres de la famille Cotton : Nicole Cotton, Catherine de « Cheusi », Girard Cotton etc.
Citons notamment Messire Pierre Cotton, écuyer qui devint capitaine des gardes de la reine Marguerite de Valois en 1610. À la mort de cette dernière, cinq ans plus tard, il se retira à Seugy, au Château Vert où il décéda en 1637.
Au 17e siècle, la Seigneurie de Seugy appartient à Henry de Fourcy (1626 – 1708) qui fut conseiller du roi, puis président du Parlement et enfin prévôt des Marchands de Paris en 1687. La seigneurie devient alors une simple ferme exploitée par un receveur.
Au début du 18e siècle, le président Auguste Macé le Boulanger, baron de Maffliers et seigneur de Viarmes, devint seigneur de Seugy. Il eut une fille unique : Marie Anne Claude Auguste, mariée en 1695 à Nicolas Pierre Camus de Pontcarré (1667-1734).
De cette union naquit Jean-Baptiste Elie, (1702-1775) intendant de Bretagne, prévôt des marchands de Paris qui succéda dans la seigneurie de Viarmes et de Seugy à son grand-père en 1713.
Lui succédèrent alors son fils, Nicolas Elie Pierre (qui épousa sa cousine) et son petit-fils qui vendit la seigneurie de Seugy à Dubourguet de Guilhem, marquis de Travanet, seigneur de Viarmes.
À la Révolution, ce dernier devient le citoyen Joseph Dubourguet Travanet.
« La seigneurie fut vendue pendant la Révolution à l’ancien receveur. » (abbé Loisel).